Ce Qui Reste Enfoui Au Fond de Moi

             C'est une nouvelle vie qui commence. Ma vie. Et plus précisément ma vie pour moi et sans lui. Jamais je ne me suis sentie aussi libre. Je peux enfin vivre pour moi et non plus pour l'autre, j'apprends à m'écouter, à écouter mes besoins et mes envies. Cesser de penser à l'autre dans toutes nos décisions, les prendre pour soi et pour personne d'autre. C'est comme si on m'avait libérée de ces chaines, et maintenant je peux faire ce que bon me semble. Vivre pour soi, exister pour soi, avoir du temps pour soi, qui a-t-il de mieux?

   Et si finalement sa décision était la meilleure chose qui puisse m'arriver?...

Plus jamais le revoir, plus jamais.

Tu m'as décue comme jamais!

Plus jamais de toi dans ma vie, plus jamais!

Vis ta vie de ton coté, et sans moi et n'essaies plus jamais de rentrer dans ma vie.

Tu as décidé d'en sortir, et j'espère que tu sais que désormais tu n'y auras plus jamais ta place.

Je ne veux plus te voir, ni t'entendre.

Je me fous de ce que tu deviens,

Je me fous de ce qui peux t'arriver,

Je me fous de savoir si tu souffres.

Désormais tu ne fais plus partie de ma vie,

Je ne veux plus de toi dans ma vie.

Plus jamais!

Rien n'y fait... J'ai beau essayer d'oublier, essayer de ne plus y penser, cela ne sert à rien... Comme un vain tourment qui m'obsède constamment...

M'aimes-tu autant qu'elle?

Ou ne suis-je qu'une étincelle?

Une brève et futile histoire,

Qui bientôt sortira de ta mémoire?

Une éphémère passade de ta vie,

Qui bientôt sombrera dans l'oublie?...

Plonge dans ce monde obscure,

Quitte ce pays de blessures,

Glisse dans cette brume épaisse,

Qui lentement te caresse.

Abandonne ces mensonges                           illusions,

Oublies ces promesses                                    trahisons,

Entre dans cette vie qui t'accueille,

Qui de toutes tes peines t'effeuille.

Elle t'enveloppe; elle t'attire,

Elle t'aime et te désire...

Comme une griffe qui t'attrape,

Ton mal-être s'échappe,

De son ombre, elle te serre...

...Te voilà devenu poussière...

Tu ignores ce que je ressens,

Combien je souffre en dedans,

Tu ignores ces perles de sang,

Qui lentement y coulent...           ...abondamment.

Tu ignores la douleur qui me traverse,

Cette flèche qui me perce,

Ces larmes qui me bercent.

Qui sur mon coeur se déversent.

Tu ignores ces cris,

Qui constamment me supplient,

De voler vers mon étoile,

De cesser d'avoir mal.

Tu ignores ce que j'endure,

Ma vie qui n'est que déchirure,

Ses moments ne sont que tortures,

Qui transpercent mon armure.

Je n'ai pas choisi de naître,

J'aurais voulu ne jamais apparaître

Contrainte et forcée,

Vous m'y avez obligée,

Je n'ai pas choisi de vivre,

Ni de  découvrir ce livre,

Dont les pages restent encrées,

Sans être jamais effacées... arrachées.

Je n'ai pas choisi ce Monde,

Intrinséquement lié à cette peine profonde.

Où les hommes s'entre-tuent,

Où il ne subsiste plus d'issu.

Laissez moi choisir mon départ,

Laissez moi retrouver l'espoir,

Echapper à cette vie qui me terrasse

Car ici je n'ai pas ma place.

Laissez moi...

Tant de fois où je ne suis qu'apparence,

Où je doute de mon existence.

Tant de gens qui croient me connaître,

Qui croient que cette joie me reflète.

Tant de souffrance cachée,

Enfouie, engloutie et dissimulée.

Tant de peine en mon âme,

Qui sur mes joues verse ses larmes.

Tant de douleur intérieure,

Blottie en mon meurtri coeur.

Tant de blessures sur mon corps,

Qui me font souffrir encore et encore.

Tant de déceptions accumulées,

Me renvoient à mon passé.

Tant de haine intériorisée,

Qui voudrait tant s'évacuer.

Et pourtant je voudrais aimer,

Et pourtant je voudrais exister,

Mais l'on m'a trop souvent blessée,

Pour que je sois capable d'oublier.

      Parce que ces cris que j'hurle, tu ne les entends pas... Parce que les larmes que je verse tu ne les vois pas... Parce qu'en moi tout est brisé, mais que tu ne le sais pas... Parce que ma douleur est si profonde que rien ne pourra jamais l'atténuer... Parce ces cicatrices en moi ne se sont jamais refermées... Parce que mes plaies se rouvrent aujourd'hui...laissant s'échapper  le poison mortel qui y était enfermé...laissant s'échapper le sang qui glisse le long de mon corps...Parce que je souffre et que le seul remède que j'ai pour évacuer, c'est pleurer... Parce que dans cette vie qui m'emprisonne, je me sens si seule... Parce que rien ne me rattache à cette terre... Parce qu'à mes yeux elle n'est plus que poussière... Parce que le fil sur lequel je marchais vient se rompre... Parce que les rêves pour lesquels je vivais viennent de se briser... Parce que je n'ai plus la moindre envie de continuer... Parce que tout ici n'est que tromperies et désillusions... Parce que les histoires dont on nous berce quand on est enfant ne sont que mensonges...

Mort...  Qui doucement me sourit

Chaleur... Qui lentement m'envahit

Fais de moi ce que tu veux,

Emportes moi vers d'autres cieux,

De ton souffle, ma peau frissonne,

N'arraches pas mon âme, je te la donne,

A tes griffes, je m'abandonne,

A tes chaînes, je m'emprisonne.

De tes caresses, mon corps frémit,

Ne me supplies pas,  je te suis,

Je m'envole vers une autre vie,

Ouvre moi les portes de ton Paradis.

De tes baisers, mon sang se glace,

Tu ne me tues pas...Tu m'offres ma place,

Je désire juste que tu m'embrasses,

Que de ton corps, tu m'enlaces.

De ton étreinte, mon souffle s'éteint,

Tu ne me tues pas...tu m'emportes au loin

N'arrache pas mon coeur, tu le détiens,

Ensembles, marchons main dans la main.

A tes cotés, je n'ai plus peur,

Dans tes bras, plus de douleur,

Plus de larmes qui m'effleurent,

Je m'enivre juste de ton odeur.

De tromperies en désillusions,

De mensonges en trahisons,

La vie n'est que dérision.

Sentiment de déchirure,

Vécu comme une rupture,

Sentiment d'échéance,

Face à ta future absence,

Sentiment d'abandon,

Ne pouvant changer ta décision.

Tu t'en vas,

Loin de moi.

Tu m'abandonnes,

Tu m'emprisonnes,

A ces chaînes,

Qui me causent tant de peine,

A ces pleurs,

Qui réveillent ma douleur,

A ces tourments,

Qui me plongent dans le néant.

Larmes  tellement détestables,

Cicatrices non refermables,

Ces ongles sur ma peau,

Ce bien être qui s'en échappe,

Comme une goutte d'eau,

Glissant sous la trappe.

Trappe de l'espoir,

Elle s'enfuit, elle part,

Elle essaie de croire,

Elle essaie de voir,

Un peu de lumière,

Brève et éphèmère,

Qui s'éteint dans la poussière...